à propos des féminismes et du genre

Les théories féministes ont connu leurs débuts au milieu du XIXe siècle. Elles accompagnaient des mouvements de lutte politique réclamant des droits civiques pour les femmes. Plus récemment, à la fin des années 1960, les luttes (et par conséquent les théories) féministes ont muté.

En effet, quand bien même des droits civiques égaux à ceux des hommes ont été accordés aux femmes, nos sociétés n’ont pas pour autant cessé d’être sexistes. Il fallait donc aller plus loin dans le questionnement des catégories de « femme » et d’« homme », se pencher sur les dynamiques sociales, économiques et politique, la fabrication des subjectivités humaines, le rapport à soi et à autrui, le rôle des sciences, etc.

 Aujourd’hui encore, nous interrogeons nos cultures, nous nous interrogeons nous-mêmes pour savoir comment nous débarrasser des violences, des injustices, des préjugés sexistes. Nous cherchons à savoir comment libérer les individus des assignations à mener une existence figée par les catégories de sexe.

Il n’y a pas de réponse facile, et les réponses politiques qui sont apportées à ces questions sont diverses, parfois contradictoires. C’est pourquoi, pour y voir plus clair, il semble tout à fait crucial de revenir aux concepts centraux, de réfléchir à la manière dont il est possible de les envisager, et à la manière dont ils ont été envisagés par les théoriciens du féminisme et du genre.

 S’approprier ces questions et les fréquenter, fréquenter leurs diverses réponses : cela semble le moyen le plus approprié à ce que chacun, au quotidien et face à l’actualité, comprenne les enjeux des positions et des politiques adoptées, voire choisisse pour soi-même une conduite à tenir.

Au menu

Suis-je mon corps ?

Cette interrogation, curieuse au premier abord, nous amène à réfléchir à la constitution de l’identité personnelle autour de cette notion de biologique qu’est le sexe. Qu’est-ce que c’est que « le sexe » pour les biologistes, et comment cette notion est-elle construite dans leurs pratiques scientifiques ? Est-il un point situé du corps, un ensemble plus ou moins cohérent de caractéristiques ? Jusqu’à quel point peut-on dire que les caractéristiques sexuées prennent part à nos vies d’individus ? Comment distinguer entre nos comportements acquis, culturels, et nos comportements innés, naturels ?

Épistémologie, histoire des sciences, biologie du sexe, distinction nature/culture, identité personnelle, corps vécu/corps perçu

Reproduire, est-ce produire ?

Dans cet atelier, on s’intéressera à des questions politiques et économiques. Cette dichotomie assez courante tire traditionnellement un trait entre des activités que l’on destine aux femmes (reproduire) et des activités que l’on destine aux hommes (produire). Pourtant, peut-il y avoir une quelconque production sans reproduction ? Est-il légitime de distinguer les deux ? Si nous le faisons encore, comment nous expliquons-nous cela ? Cette répartition est-elle juste ?

Économie, politique, travail, travail domestique, exploitation, rémunération, morale

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